Cette voie verte de la province de Cordoue rassemble plusieurs tronçons de la ligne ferroviaire Fuente del Arco-Peñarroya-Puertollano qui constituaient des voies vertes séparées les unes des autres jusqu'en 2020, date à laquelle leur unification s’est produite. Néanmoins, veuillez noter que la signalisation et la nomenclature des différents tronçons n’ont pas été modifiés depuis (Vía Verde de La Maquinilla et Vía Verde de La Minería).

Vers la mi-2023, certains tronçons étaient encore en chantier (entre les km 17 et 25). Si vous voyez que les travaux sur ces tronçons ne sont pas encore finis, nous vous recommandons d'utiliser comme alternative la route régionale A 3175 et un sentier de randonnée qui traverse le magnifique domaine public de Cámaras Altas.

Il existe également des tronçons alternatifs à l’itinéraire principal (entre les km 4,8 et 15) sur la partie reliant Fuente Obejuna à Peñarroya. Si les travaux n’ont pas encore fini lors de votre séjour, nous vous recommandons d'utiliser le chemin menant de Barrero à El Porvenir de la Industria et de là vous rendre à Peñarroya en empruntant le chemin qui commence dans la rue Tierno Galván.

Fuente Obejuna et chemin de liaison

L'itinéraire commence à environ 1,5 km de la route reliant Fuente Obejuna à Los Blázquez et se poursuit sur le tronçon de la voie verte de Fuente Obejuna, qui enjambe la rivière San Pedro par un pont en bois remarquable. Après avoir traversé la route en direction de La Granjuela, nous arrivons à l'aérodrome de Fuente Obejuna. Nous aurons parcouru 4,8 km de voie verte. 

Le tronçon suivant, d'une longueur d'un peu plus de 10 km, n'a pas encore été aménagé. C’est pourquoi, pour rejoindre la voie verte du Guadiato et Los Pedroches (le tronçon dénommé « La Maquinilla »), nous devrons emprunter le Camino de Los Riscos jusqu'au Porvenir de la Industria, où nous pourrons prendre le Camino del Palenciano et le chemin menant de La Granjuela à Peñarroya pour rejoindre la zone industrielle de Peñarroya.

Veuillez noter que ce chemin de liaison présente une certaine difficulté et n'est pas balisé. Nous vous recommandons de consulter la carte pour connaître le détail du tracé de l'itinéraire.

Peñarroya - Pueblonuevo, la voie de La Maquinilla

L'itinéraire se poursuit vers l'entrepôt central (« almacén central ») de la zone industrielle (« Cerco Industrial ») de Peñarroya-Pueblonuevo. Ce bâtiment, conçu à l’origine par le cabinet d'architecture de Gustave Eiffel, accueille un musée ferroviaire où l'on peut admirer quelques-unes des locomotives qui ont sillonné les lignes de cette vallée pour transporter les minerais et les produits fabriqués dans cette immense zone industrielle qu'est le Cerco. En face de l'entrepôt central, à côté de la gare routière, se trouvent toutes sortes de services (restaurants, boutiques et hébergements) pour répondre aux besoins des visiteurs.

Depuis l'entrepôt central, il y a deux options pour démarrer le parcours : la première, suivre un itinéraire circulaire à l'intérieur du Cerco Industrial et qui ramène au point de départ. Cet itinéraire emprunte le tracé des voies ferrées réaménagées en voie verte. Le deuxième itinéraire proposé démarre vers Belmez, sans passer par le Cerco, franchit la route du quartier de la gare et suit les bornes kilométriques qui, numérotées à rebours, balisent l'itinéraire. En effet, ces bornes signalent la voie verte de La Maquinilla, dont le km 0 a été établi dans la ville de Belmez. Il s’agit du kilométrage original de cette ligne à voie large, avant son intégration à la voie verte du Guadiato et des Pedroches.

À noter que l'ancienne gare de Pueblonuevo a été réaménagée en Centre d'interprétation de la voie verte de Guadiato et Los Pedroches, devenant ainsi le premier centre d'interprétation de la voie verte de la province de Cordoue. 

Toujours en remontant le kilométrage, nous découvrons au bout d’un kilomètre et sur notre droite les vestiges du puits n°4, qui se distingue dans le paysage par sa carcasse cylindrique jaune. Il s'agit d'un puits de charbon ouvert au début du XXe siècle et fermé en 1973. Il est tristement célèbre pour avoir été le théâtre d'un grave accident dans les années 1960, au cours duquel quatre mineurs ont trouvé la mort.

Après un virage à droite, un espace vert égayé de mares s’ouvre devant nous. Il s'agit de mines à ciel ouvert qui ont été réaménagées en parc périurbain. La zone est propice pour commencer le périple : on y trouve aires de repos et des emplacements pour y garer les véhicules. 

Plus loin, un autre virage à gauche mène à une galerie d'ormes. En quittant cette zone boisée, on arrive à un territoire rougeâtre, presque martien, plein de gros rochers. C’est le résultat de la réaction avec l'atmosphère du charbon brûlé provenant de la centrale thermique de la zone industrielle. Il était transporté, encore incandescent, en train jusques là. L'érosion a fait le reste, donnant naissance à un paysage particulier.

Nous quittons le tracé de l’ancienne voie ferroviaire Peñarroya-Pueblonuevo pour emprunter une piste cyclable de 500 mètres qui traverse une zone industrielle. À la fin de ce tronçon, sur la gauche, nous arrivons au terril du puits Antolin, qui était le plus productif du bassin minier.

La piste cyclable se poursuit sur une route bien compactée, entourée de champs de céréales, de pâturages parsemés de chênes verts et d'autres puits de mine, comme celui de Las Palomas, juste à gauche.

Belmez et son château

 

L'imposante silhouette de la colline rocheuse couronnée par le château de Belmez accompagne le voyageur tout au long du parcours. Il s'agissait d'une tour de guet construite par les Maures, qui faisait partie d'un réseau de fortifications militaires.

Entre pâturages et cultures, ce tronçon est particulièrement beau et mérite d’être parcouru posément. 

À Belmez nous attend une aire de repos et un pittoresque bâtiment rouge et blanc. Il s'agit de la gare de Belmez-Ermita, qui appartenait à l'ancienne ligne de chemin de fer à voie étroite Peñarroya-Puertollano et qui a été transformée en restaurant équipé d’une piscine municipale : un bon point pour se restaurer et, en été, se rafraîchir. Le centre du village est proche et vaut le coup d’œil.

La piste cyclable qui passe à côté de la gare mène à une rocade (A 3175) à côté de l'ermitage de Nuestra Señora de los Remedios. Nous devons l'emprunter. Immédiatement après, nous empruntons un sentier court mais escarpé qui part sur la gauche, juste à gauche et qui rejoint à nouveau la voie ferrée.

Une autre possibilité consiste à parcourir quelques mètres sur la route nationale N-432 en direction de Peñarroya. Dès que vous aurez franchi le pont enjambant la route A-3175, vous verrez le tracé du chemin de fer sur votre droite.

Voie verte du Guadiato

Les 500 premiers mètres de l’itinéraire correspondent à un tronçon à circulation partagée avec les véhicules agricoles et la chaussée est assez crevassée. Mais faisons patience car nous arriverons bientôt au tronçon marqué « Vía Verde del Guadiato », qui a été récemment réaménagé par la préfecture de la province de Cordoue.

À partir de ce point, l'horizon se pare pendant 5 km de la verdure caractéristique de la forêt méditerranéenne, faite de chênes verts et de chênes rouvres, emplie des senteurs dégagées par les cistes, thyms et romarins.

Le centre Aguas Vivas, situé à cet endroit, est un établissement touristique intéressant. Il propose des randonnées à cheval et d'autres aventures. Le tronçon alterne des tranchées profondes et des espaces ouverts qui permettent de distinguer, à droite, la grande falaise de Peña Ladrones, qui abrite la plus grande colonie de vautours fauves de la province de Cordoue. Autrefois, cette montagne servait de refuge aux bandits et aux soldats républicains et franquistes.

Actuellement, des travaux de restauration de la voie verte sont exécutés au km 32, à hauteur du pont sur le ruisseau Risquillo. Pour éviter ces travaux, nous suivons donc un sentier sur quelques mètres pour emprunter la route A 3175 en direction de Villanueva del Duque. Une fois arrivés, nous continuons sur la bande d'arrêt d'urgence pendant environ 4 km jusqu'à ce que nous apercevions la gare de Cámaras Altas.

À partir de là, il y a un chemin compacté que nous devons emprunter pour éviter le chantier en cours d’exécution par le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation. Ce tronçon traverse une zone d’une grande valeur écologique composée de conifères. Il s'agit d'un site remarquable de par ses casemates datant de la Guerre civile espagnole, les lactaires délicieux en automne et la présence de sangliers et de chevreuils.

Bien que la piste continue, à 4 km de la précédente, nous prenons un détour caillouteux à gauche qui monte jusqu'à une maison de garde-barrière. Nous devons suivre l'itinéraire original sur 300 m (attention, non encore aménagé !) jusqu'à ce que nous atteignions l’ancienne voie verte de La Minería, signalée sous ce nom et que nous ne quitterons plus jusqu'à la fin de notre périple.

Vers Minas del Soldado

Il s'agit de 5 km d’un agréable itinéraire de montagne traversant des tranchées de différentes tailles (notamment la « Trinchera bonita ») alternant avec des bosquets de cistes, chênes verts, chênes-lièges, chênes à galle et eucalyptus. On peut également admirer les maisons de garde-barrière bâties par la Sociedad Minera y Metalúrgica de Peñarroya (SMMP). 

D'autres éléments caractéristiques de cette ligne sont les puits d'eau que la société SMMP, afin d’améliorer les dures conditions de vie de ces employés, avait ordonné d’aménager près de ces maisonnettes, ainsi qu'une cour qui pouvait servir de potager ou d'étable pour le bétail. Ces installations sont devenues depuis des objets ethnographiques très photogéniques sur la route.

Au km 45 se trouve la gare de Peñas Blancas (1906), qui a été récemment restaurée et qui offrira bientôt de nouveaux services. Pour l’heure, elle offre une aire de repos très agréable.

À partir de ce point, nous avançons sur un chemin bordé de jeunes chênes verts. Le long de la route, les troupeaux de moutons et de porcs paissent à leur guise sur les pâturages. Cette zone produit le jambon serrano à appellation d’origine Los Pedroches D.O., considéré comme l'un des meilleurs d'Espagne.

Il convient de noter que ce dernier tronçon comporte des passages et des tranchées qui n'ont pas été réaménagés en voie verte et qui, bien que charmants et signalés, se trouvent en dehors du tracé original de la voie ferrée. Vous aurez donc à gravir et à dévaler à certains endroits des pentes raides, un délice pour les mollets et les cœurs vaillants. 

L’itinéraire aboutit à la gare d'une autre exploitation minière : Minas del Soldado. Le terril de la mine est haut de quatre étages et sa surface mesure l’équivalent de plusieurs terrains de football, témoin d'une très grosse exploitation minière. Il est possible de visiter l’enceinte de la mine, mais avec prudence. Les vestiges permettent d'identifier les bâtiments où se logeaient les ingénieurs ou une centrale thermique qui alimentait les machines d'extraction des puits.

Une surprise finale vous attend : la gare de Minas del Soldado, dont le bâtiment principal et le poste d'aiguillage ont été réaménagés en charmants gîtes ruraux où vous pourrez jouer pendant quelques jours au chef de gare. De nouveaux projets envisagent de prolonger la voie verte vers Hinojosa... histoire à suivre…