Voie Verte du Chemin de Fer Guadix-Almendricos (Almendricos - Huércal Overa)
Histoire du chemin de fer
Pour comprendre pourquoi il y eut un chemin de fer dans ces terres entre Grenade et Almería, au pied de la sierra de Baza et sur les rives du fleuve Almanzora, il faut tenir compte de deux perspectives : l’une nationale, l’autre plus régionale. Au niveau national, cette ligne ferroviaire était le cordon ombilical qui reliait l’Andalousie orientale à la côte méditerranéenne. À Guadix, ce chemin de fer se connectait à la ligne Linares-Almería et à quelques kilomètres au nord de Guadix se trouvait la gare de Moreda, où il reliait le chemin de fer de Grenade et, par extension, le reste de l’Andalousie.
Dans la partie orientale, depuis la gare murcienne d’Almendricos, on pouvait continuer vers le nord, vers Lorca et Alcantarilla, où le train se connectait avec le reste du réseau littoral. Mais c’est sur le plan régional que nous pouvons trouver la pleine justification de ce chemin de fer car les versants septentrionaux de la sierra des Filabres accueillaient une très intense activité minière. Le fer de Las Menas et Bacares circula généreusement par câbles jusqu’à différentes gares et quais de chargement, surtout à proximité de Serón. Ce minerai était conduit au quai de chargement d’El Hornillo, à Águilas, où il était embarqué vers de multiples destinations nationales et étrangères. L’itinéraire complet entre Guadix et Almendricos fut assuré par deux entreprises. La première, à capital anglais, portant le nom saxon sans équivoque de « The Great Southern of Spain Railway » et relia en 1894 Baza à Lorca et Águilas.
Le tronçon à Guadix provint du Ferrocarril Guadix-Baza, entreprise liée au Ferrocarril del Sur de España. Ce fut un tronçon ouvert très tardivement, tel qu’en 1907. Les deux entreprises gardèrent leur indépendance jusqu’à la création de Renfe en 1941. Sous cette entreprise publique, elles maintinrent un trafic minier soutenu jusqu’à ce que, à la fin des années 60 du siècle dernier, elles fermèrent les puits. Le 1er janvier 1985, conjointement avec des centaines de kilomètres de lignes déficitaires espagnoles, ce tronçon fut fermé.