Chemin Naturel Voie Verte de Molinos del Agua
Histoire du chemin de fer
La minerie de Huelva remonte à une époque très, très ancienne, des Tartessiens aux Romains. Au XIXe siècle, elles furent redécouvertes par des sociétés étrangères, qui se rendirent dans cette région avec de nouvelles technologies, des techniciens, des cadres, une autre culture… dirigeant ainsi l’exploitation des riches gisements de toute la ceinture pyriteuse du SO péninsulaire. La proximité relative des mines à la mer fit que l’on construisit une dense maille ferroviaire, qui unirait mines et littoral et dont faisait partie le Ferrocarril del Buitrón à San Juan del Puerto. L’inauguration de ce chemin de fer eut lieu en 1868, celui-ci étant le premier chemin de fer minier d’Espagne et le premier en Andalousie à voie étroite.
Cette ligne, avec une longueur totale de près de 100 km, reliait le port fluvial de San Juan del Puerto, dans la rivière Tinto, à la mine Castillo Buitrón, ainsi qu’aux deux embranchements jusqu’aux mines Tinto-Santa Rosa et Concepción. Cependant, il existait des correspondances vers d’autres mines, celle reliant les mines Riotinto étant particulièrement importante. Les Anglais abandonnèrent les mines et le chemin de fer dans les années quarante et ce fut l’entreprise publique « Explotación de Ferrocarriles por el Estado » qui assuma alors l’exploitation de ces voies. Néanmoins, une fois le minerai épuisé (ou lorsque son extraction, traitement et transport furent trop coûteux), le transport de marchandises et de voyageurs diminua petit à petit. Cela mit fin à la déjà faible rentabilité de la ligne qui ferma définitivement, sous la direction de FEVE, en 1969, et qui fut démantelée peu près la fermeture.