La ligne ferroviaire de Plazaola, qui reliait les villes de Saint-Sébastien (San Sebastián ou encore Donostia en basque) et Pampelune (Pamplona ou encore Iruña en basque), était à l'origine un modeste chemin de fer minier à écartement d’un mètre. Long de 20 kilomètres, il reliait les mines de Plazaola, situées près de la frontière (« muga » en basque) de la Navarre et du Guipuscoa, à la gare d'Andoain, opérée alors par la compagnie Ferrocarril del Norte. Le chemin de fer fut construit à l’initiative de la Sociedad Anónima Leizarán, propriétaire des mines, qui le mit en service en 1905. Il servit également mais de façon accessoire au transport de passagers, de mineurs et de bûcherons.

Ce premier tronçon fut prolongé par la suite en 1914 pour relier Donostia-Saint-Sébastien à Pampelune, soit une longueur totale de 84 km. Ce tracé, construit par le nouveau propriétaire des mines et du chemin de fer, la Sociedad Minera Guipuzcoana, relevait des défis aussi complexes que le franchissement du col d'Uitzi, qui marque la ligne de partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée, et celui du col reliant les vallées de Leitzarán et de Larraun. Il fallut construire pour vaincre ces obstacles un tunnel de 2 630 mètres, qui a été pendant de nombreuses années le plus long tunnel à voie étroite d'Espagne. Sur les terres du Guipuscoa, la voie ferrée aboutissait à la gare de Lasarte, opérée par Ferrocarriles Vascongados, d’où les trains poursuivaient leur périple jusqu’à la gare d'Amara à Donostia-San Sebastián, à un peu plus de 10 km de là. La nouvelle voie ferrée, à écartement d’un mètre elle aussi, conçue pour le transport de passagers et de marchandises, fit son petit chemin.

Après la guerre civile, la rentabilité économique de la ligne ferroviaire, qui n'était jusqu’alors guère brillante, empira. Enfin, en 1953, plusieurs ponts ferroviaires et une partie de la voie furent emportés par des crues violentes et l’exploitation de la ligne fut définitivement abandonnée.