Cookie Consent by Free Privacy Policy Generator Voie Verte du Bidasoa

Voie Verte du Bidasoa

Description de l'itinéraire

Vía Verde del Bidasoa - Descripción de la ruta

L’itinéraire proposé, de 42 km, va de Oieregi (Navarre) à Behobia-Irun (Guipuscoa) très près de la frontière avec la France. Nous proposons de le parcourir dans le sens indiqué, en profitant de la douce descente à côté du fleuve Bidasoa, de l’intérieur navarrais à la baie de Txingudi. 

Cet itinéraire est actuellement très bien aménagé et appartient au réseau d’itinéraires cyclistes européens EuroVelo, faisant partie de EuroVelo 1, « l’itinéraire de la côte atlantique », qui part du Cap Nord en Norvège et vise à arriver jusqu’au sud du Portugal. En outre, il fait partie du projet transfrontalier Ederbidea (beau chemin en basque), qui relie les villes de Baiona-Bayonne, Donostia-Saint-Sébastien à Iruña-Pampelune par les voies vertes.  

Señorio de Bertiz

En attendant le futur prolongement jusqu’à Elizondo, où le train Txiquito eut son origine, le début de l’itinéraire ne peut avoir pour l’instant un meilleur lieu. Celui-ci est facilement localisable à Oieregi à côté du parc naturel du Señorío de Bertiz (km 0), un espace à la fois naturel et anthropisé, méritant une visite approfondie. Il faut savoir que les vélos devront être laissés à l’entrée pour profiter à l’intérieur de celui-ci des promenades à pied, sans hâte et en savourant de tout ce que ce singulier espace naturel offre. 

Après la visite du Señorío, la voie aménagée se dirige vers l’ouest, bordant la fin du parc pour traverser tout d’abord la route NA 210 ou calle San Juan Bautista, puis la NA 121A grâce à un passage inférieur commode et sûr. La voie est parallèle à la route, nous passons alors derrière une station-service et parvenons à la magnifique place de Legasa, un petit village de la commune de Bertizarana. 

Après avoir longé un complexe de grands entrepôts, l’itinéraire se poursuit sous la protection d’un bois touffu, atteint le cours du Bidasoa et sa forêt riveraine et, peu après, parvient à la ville de Doneztebe/Santesteban (km 6,1). Nous traversons la ville en nous dirigeant désormais vers le nord et en cherchant à nouveau le fleuve, qui ne nous abandonnera plus jusqu’à la fin de l’itinéraire. 

La voie verte réapparaît dans le parc Intzakardi, à la sortie du village, sur la rive gauche du Bidasoa, juste à l’endroit où il reçoit son affluent, la rivière Ezkurra. De l’autre côté du pont, une large plateforme en béton assure la continuité de l’itinéraire et des bancs permettent de se reposer. Cet endroit est important car, de là, il est le lien avec le tronçon suivant de la véloroute Eurovelo 1 - Ederbidea qui traverse les montagnes séparant les deux vallées (ainsi sont les Pyrénées !) et arrive à la Voie Verte du Plazaola. 

Chemin de Sunbilla

Vía Verde del Bidasoa - Descripción de la ruta

Il faut savoir que non seulement les piétons et les cyclistes circulent sur cette voie. Ce tronçon est également emprunté par des véhicules ayant accès, par le tracé ferroviaire, à des propriétés adjacentes. Il est donc conseillé d’être attentif afin d’éviter une frayeur. 

Plongés dans une dense forêt, la voie traverse deux tunnels (pas spécialement sombres), à travers lesquels et après avoir parcouru 4 km, nous parvenons à la ville de Sunbilla (km 9,6). Celle-ci divise ses maisons entre les deux rives du Bidasoa, qui sont unies par un magnifique pont médiéval. Les maisons de ce village sont dignes d’être contemplées avec attention dû à leur grande beauté. En général, toutes les communes de Baztan, Malerreka et las Cinco Villas sont parsemées de jolis villages et fermes, enrichis par la présence de fleurs aux fenêtres et sur les balcons, égayant de leurs couleurs les jours les plus gris. 

Les saumons du Bidasoa

Une fois ce village dépassé, la voie pénètre dans un tronçon où le fleuve s’encaisse encore plus entre les montagnes. Le revêtement en béton est remplacé par un autre en terre, à environ 2 km du village, mais maintient une très bonne qualité. Sur ce tronçon, nous traversons un tunnel éclairé (208 m) dont l’intérieur est plus que frais. 

Le fleuve accompagne toujours la voie à quelques mètres de distance. De temps en temps, apparaîtront de petites digues qui alimentent des centrales électriques et il convient de souligner le travail effectué pour préserver la richesse biologique du fleuve. Afin d’éviter que les digues empêchent la remontée des poissons, on a construit des « escales fluviales » permettant à ceux-ci de surmonter les dénivelés. Le fleuve Bidasoa est connu pour ses saumons. Bien que la réputation provienne du siècle dernier, chaque année le Bidasoa est toujours la scène de la montée d’une petite population de cette espèce. À mi-chemin, nous découvrirons une autre surprise, la passerelle de Zubigain (km 12,5).

Vía Verde del Bidasoa - Descripción de la rutaBerge de Bera

Entre prairies et forêts, sur la rive opposée à la route nationale saturée, la voie se poursuit placidement. De Sunbilla à Lesaka et Bera, la voie ne traverse aucun centre-ville. De solitaires ruines, qui accueillent désormais des tonnes d’éclats de bois d’une scierie, sont le seul témoin de l’ancienne gare de Igantzi (km 21,1). 

La voie se dirige vers le carrefour de Lesaka (km 25), traversant le tunnel de Onbordi éclairé (160 m). La zone du carrefour de Lesaka, où sa gare se trouvait autrefois, a été altérée par la construction d’une station-service, d’un parking pour camions et d’un hôtel. À partir de là, on peut se rendre au centre-ville de Lesaka, un joli village avec deux tours médiévales et des maisons bien conservées, à 2 kilomètres du tracé de la voie verte.

Après ce carrefour, la voie, toujours à côté du fleuve Bidasoa, avance entre des zones de grande beauté et passe près de fermes et de prairies. On arrive à un point où la voie traverse par un passage souterrain la route N 121A sans aucun danger. Ça fait plaisir ! Ensuite nous continuons tout droit et à notre droite, de l’autre côté du fleuve, nous verrons le village de Bera. Bien que la voie verte ne parcoure strictement pas sa commune, au 28,3 km nous passerons très près de celui-ci. Ce village possède un bel ensemble urbain, marqué par l’exubérance de ses pots de fleurs sur les balcons et aux fenêtres des maisons, tous de singulière beauté et spécificité. Le village, berceau des Baroja, se situe sur la rive opposée, à laquelle il est recommandé d’arriver par le joli pont médiéval de San Miguel. Au centre, une plaque en pierre, en anglais et en espagnol, évoque les fusillés britanniques qui moururent en défendant le pont des soldats français pendant la Guerre d’Indépendance.

Après ce point, notre chemin continue vers la frontière (ou muga comme ils disent par ici) avec Guipuscoa. Dans les alentours de Alkaiaga et Zalain-Zoko (Lesaka), le revêtement est goudronné et il peut y avoir un peu de circulation automobile des voisins vivant dans ces quartiers.

Vers la muga de Endarlatza

Peu après on récupère le revêtement de terre et l’on entre dans un autre tronçon spectaculaire de la ligne: l’arrivée à Endarlatsa. Dans cette zone, le cours du Bidasoa s’encaisse, obligeant le chemin de fer à construire plusieurs tunnels pour franchir les escarpements. Au total, on creusa cinq galeries, l’une d’entre elles de 195 m et en courbe. Une autre possède une curieuse ouverture sur le côté donnant sur le fleuve et formant ainsi un mirador étrange, bien que quelque peu dangereux, sur le Bidasoa, dans un tronçon encaissé.

Du pont de Endarlatsa (km 33,8) jusqu’à son embouchure, le fleuve se convertit en une frontière naturelle. De là, la voie verte continue sur un peu plus de 8 km, jusqu’à Behobia (Irun). 

Dernier arrêt : Irun

Endarlatsa est un quartier constitué de deux fermes qui marquent la muga entre la Navarre, le Pays basque et la France et fut un jalon de l’ancien chemin de fer. Le primitif train Txikito, précurseur du chemin de fer du Bidasoa, eut ici son origine. Les sociétés minières anglaises présentes dans cette zone montèrent leur centre d’opérations dans ce lieu. L’importance de cette enclave fut telle que le chemin de fer disposait de la halte ferroviaire de Endarlatsa, située sur le territoire navarrais. Le bâtiment, encore en bon état de nos jours, se trouvera sur notre gauche, avant de nous introduire sous l’arche du pont de l’ancienne route.

Endarlatsa est également une enclave stratégique. Son nom est étroitement lié à une grande tour de défense, encore sur pied, et au pont qui enjambe le Bidasoa car depuis ce point jusqu’à son embouchure, le fleuve se convertit en frontière naturelle avec la France. 

En traversant la muga nous entrons directement dans le parc naturel Aiako Harria (Peñas de Aya). À la singulière beauté de ses sommets rocheux s’ajoute le grand intérêt géologique car ils constituent l’unique massif granitique et le matériau le plus ancien du Pays basque. 

Avec seulement un versant sur lequel s’appuyer, l’ancienne route occupa la plateforme provenant du chemin de fer. Cette occupation obligea à trouver un tracé alternatif, très bien résolu et très proche du courant du fleuve. Ainsi, une courte rampe nous permet de descendre au chemin goudronné qui avance parallèlement au mur en pierre qui soutient l’ancienne route. Peu après que le goudron commode se termine, le chemin s’éloigne momentanément du fleuve pour traverser une prairie ouverte. L’amplitude permet d’apprécier l’environnement montagneux du versant français, à gauche. Précisément vers cette rive échappèrent de la faim et de la répression de nombreux Espagnols. Les eaux du Bidasoa ont été traversées clandestinement dans les deux sens tout au long de l’histoire. 

Peu après le fleuve forme une courbe, endroit où se lève la halte ferroviaire de San Miguel (km 36), un haut bâtiment abandonné et accompagné par de majestueux platanes d’ombre. Hors d’atteinte, se trouvent sa façade principale et le quai de chargement du minerai qui nourrissait les trains avec les extractions en haut du versant. Pour exploiter le coteau minier de San Fernando on mit en fonctionnement le chemin de fer de Las Tres Coronas, nom sous lequel on connaît les Peñas de Aya (Aiako Harria), du côté français. Le train partait de Aireko Palazioa, une spectaculaire maison avec cantine et hébergement pour les travailleurs qui, au fil du temps, serait connue comme le Palais des Anglais. Se trouvant à environ 500 m d’altitude, il parcourait 5 km sur du plat jusqu’au mont Pagogaña, d’où partaient deux imposants plans inclinés vers la halte ferroviaire de San Miguel. Les wagonets descendaient le long de ces plans inclinés pour décharger le minerai alors déversé dans les wagons du train du Bidasoa.

Un peu après, sur le viaduc de Laminarri de la nouvelle route, s’ouvre la spectaculaire gorge qui monte jusqu’au sommet de Pagogaña, où ressortent les restes du fort homonyme, construit après la dernière guerre carliste. La voie verte passe maintenant parallèlement à une ancienne route et après une rampe de descente et une autre de montée, nous parviendrons à un aire de repos (km 37).

Les versants montagneux s’éloignent à nouveau et la plaine fertile s’élargit. Du côté français, on distingue nettement l’imposante barrière montagneuse du col des Joncs, le col de Osin (Osinkocelaia) et de Xoldokogaina. Sur la rive se dispersent les fermes de Ihiztoki et Arroupea, peintes en blanc avec des touches en bois et en pierre et au milieu se situe la plateforme alluviale dans laquelle prédominent les cultures de maïs et les petits jardins potagers. 

Lorsque la plaine fertile s’achève (38,5 km), la voie monte au niveau de la route et débouche face la grande rotonde donnant accès à la zone industrielle de Zaisa. Commence alors la conurbation de Irun. Sans possibilité de suivre le tracé original du chemin de fer, on fait le tour du centre de transport de Irun. Contrairement à ce que l’on pourrait penser les entrepôts, les quais et des centaines de camions sont cachés par une masse arbustive. Submergée dans un tunnel végétal, la voie verte devient encore plus verte. Une promenade goudronnée et éclairée où se succèdent des emplacements de pêche servant de miradors suggestifs sur un fleuve placide qui se trouve déjà sous les effets de la marée maritime.

L’île aux Faisans

Nous passons sous le pont de l’autoroute A 8 et l’itinéraire débouche sur le pont de Pausu (41,6 km). Celui-ci permet le passage d’un pays à un autre et communique la ville de Behobia avec son homologue française. Cela pourrait être le point final de l’itinéraire mais la piste cyclable se prolonge quelques mètres de plus en aval du fleuve et traverse les jardins juste à côté de la Alcaldía de Sacas, petite douane qui fonctionna jusqu’au milieu du XIXe siècle. La voie verte s’achève définitivement à la hauteur de l’île aux Faisans (42 km), îlot situé au milieu du Bidasoa qui sépare les berges de Irun et Hendaye et qui depuis le pacte des Pyrénées alterne sa titularité : six mois par an elle est espagnole et les six autres française.

Si quelqu’un a encore envie de parcourir quelques kilomètres de plus, on vous conseille d’arriver à Hondarribia, ville avec plage et un exceptionnel centre ancien. De là, un magnifique itinéraire monte l’infernale (dû à sa rude pente) rampe du Jaizkibel. Cette cime accueillait plusieurs tours de guet, aujourd’hui des miradors à partir desquels on peut contempler - s’il n’y a pas de brouillard - la perspective la plus exceptionnelle de l’embouchure du Bidasoa. Un autre itinéraire nous permet d’arriver jusqu’au cap Higer, à l’extrémité nord-occidentale de la baie du Txingudi. Sans aucun doute, toutes des arrivées exceptionnelles à côté de la mer.

Le passage en France par la Vélodyssée

Sur le pont de Pausu nous pouvons également prendre la continuation de l’EuroVelo 1 vers la France où démarre la célèbre Vélodyssée ou l’itinéraire de l’EuroVelo 1 Côte Atlantique. Avec ses 1 200 km, c’est le parcours cyclotouriste le plus long du pays. Il traverse les régions de l’Aquitaine, des Pays de la Loire et de la Bretagne, reliant la ville de Hendaye à Roscoff. Cela vous tente?

Vía Verde del Bidasoa - Descripción de la ruta

Avec le parrainage de:


// Clients carousel (uses the Owl Carousel library)