Voie verte de La Orkonera
Description de l'itinéraire
Cette voie verte de Biscaye ayant l’aspect d’un bidegorri (piste cyclable) relie Trapagaran aux alentours de La Orconera (Ortuella). Elle passe par le tracé de l’ancien chemin de fer minier de la Franco-Belga, qui allait depuis Retuerto à Barakaldo jusqu’aux mines de La Arboleda à Trapagaran.
Du Grand Bilbao aux monts de Triano
Elle fait partie de la ceinture verte de Bilbao, formée par les aires vertes intégrées dans le milieu urbain et qui inclut étonnamment montagnes, forêts, barrages, rivières et ruisseaux, plages, marais et dunes, falaises, etc. L’axe principal est l’estuaire de Bilbao et ils sont connectés à l’espace urbain grâce aux espaces libres de ces communes, essentiellement par des parcs et des jardins.
Les paysages naturels, semi-naturels et ruraux qui cohabitent de nos jours à Bilbao sont très divers et précieux, tant pour leur singularité que pour les éléments naturels qui existent dans ceux-ci. La voie verte de l’Orkonera permettra de découvrir l’un de ces riches espaces.
Cette voie verte est adossée au versant montagneux où se succèdent pâturages, fermes et végétation atlantique. Naguère, les monts de Triano firent l’objet d’une vaste labeur minière, jusqu’à se convertir en un paysage lunaire. Après la cessation de cette activité, la nature a de nouveau teint en vert les terrils, restes d’archéologie industrielle et cratères des anciennes mines, convertis de nos jours en lacs placides grâce aux filtrations d’eaux souterraines. Le Centre d’interprétation Peñas Negras est une bonne ressource pour découvrir et se promener dans cet environnement anthropisé mais naturalisé.
Musées miniers, tunnels et miradors
Si nous décidons de commencer l’itinéraire par l’extrême est (Ortuella), il faut savoir qu’il y a un parking à côté de l’aire de péage de la variante sud métropolitaine. L’accès au parking est effectué grâce à la piste goudronnée qui part du km 11 de la route BI-3747, près d’un pilier et sous l’imposante structure en béton qui soutient l’autoroute AP-8, très près du rond-point de la route N-634, presque en face de l’entrée nord de la zone industrielle d’Ugarte-Ade.
Par contre, si nous préférons commencer par l’extrême ouest dans la vallée de Trápaga/Trapagaran à partir de la route Ortuella-barrio de La Orkonera, à côté du quartier de Cadegal, une piste goudronnée à forte pente descend jusqu’au début de la voie verte (environ 300 m).
Nous décrivons ici l’itinéraire allant de la vallée de Trápaga/Trapagaran au musée de la minerie du Pays basque, une fin exceptionnelle pour cet itinéraire.
Il s’agit réellement d’un bidegorri commode, à 2 pistes cyclables, de 3 m de large et une zone piétonnière d’environ 2,5 m de large. Tout au long du parcours, il faut traverser un total de 6 tunnels, tous éclairés, avec détecteurs de présence, par lesquels l’ancien train minier passait. Cependant, il convient de prendre des lampes de poche au cas où la technique tomberait en panne. Il dispose également de 3 aires de repos équipées, à partir desquelles nous pourrons profiter de belles vues sur les villages situés sur la rive gauche, qui s’établirent grâce au fer des monts de Trajano.
La voie verte commence en passant au-dessous de l’autoroute A-8. Rapidement, une grande courbe de 180 ° qui identifie ces anciens tracés ferroviaires nous permet de comprendre pourquoi les trains chargés de minerai durent passer par là.
Néanmoins, vous ne pouvez pas vous tromper. Il suffit de suivre la piste cyclable goudronnée jusqu’à la fin. Le paysage arboré dès le départ fait oublier les proches zones industrielles du Grand Bilbao. Nous traversons la route de la zone industrielle, Ugare Alde, puis un ruisseau en empruntant un petit pont (km 1,5) pour tomber, peu après, sur le premier tunnel du parcours.
À la sortie, nous pouvons faire un arrêt dans le parc mirador (km 2,5), une zone avec vues, des aires de jeux et des tables de pique-nique. Tout de suite après, apparaît le second des tunnels alors que la voie est toujours bordée d’arbres qui feront de l’ombre sur une bonne partie du parcours.
Après avoir laissé sur notre droite la villa Halcón, nous tomberons rapidement sur la route BI 3755, que nous verrons tout d’abord sur notre droite et que nous traverserons, sans nous en rendre compte, à un niveau inférieur par un autre pont (cela fait déjà 4). Nous sommes maintenant au km. 3. À la sortie, une zone plus éclaircie tout d’abord, le 5e tunnel et plus d’arbres ensuite, nous rapprochent de la fin de l’itinéraire.
Le tunnel ayant la plus grande longueur de tous (le 6e) sera le dernier élément ferroviaire de l’itinéraire. Là, à 4 km du départ et à proximité de l’ancien terril de La Orconera termine la voie verte dans un sens strict.
Cependant, lorsque la piste cyclable bicolore prend fin, une petite route avec des marques sur le revêtement, destinée aux piétons et vélos et peu fréquentée (bien qu’il convienne de toujours redoubler les précautions) nous conduit après 2 km au musée de la minerie du Pays basque, situé dans le quartier Campodiego de Gallarta (Abanto-Zierbena). Il faut savoir que l’itinéraire hors du tracé ferroviaire inclut deux points de fortes pentes allant jusqu’à 12 %. Ce seront deux raidillons courts mais raides.
Sans aucun doute, ce musée est très recommandable et une exceptionnelle cerise sur le gâteau de cette excursion. Qui plus est, de là nous avons l’intéressante possibilité de rejoindre la voie verte Montes de Hierro. Un itinéraire de 42,5 km qui nous permet d’arriver jusqu’à la plage de l’Arena à Muskiz si nous prenons la voie verte sur la droite ou jusqu’à la halte de Traslaviña si nous le faisons sur la gauche, en direction sud.